Comment battre en brèche l’idée du bio trop cher pour les petits budgets ? Et si cette question soulevait l’absence d’une vision à long terme du vivant ? Dans une vidéo, d’On n’est pas des Pigeons, un éclairage est porté sur le coût des produits de l’agriculture bio par rapport au conventionnel. Un comparatif entre l’achat de produits biologiques et conventionnels a été dressé par l’équipe d’On n’est pas des Pigeons et, sans surprise, la facture en bio reste la plus élevée. Peut-on en conclure, pour autant, que le bio est trop cher ? Quand les consommateurs s’intéressent juste au prix le plus bas d’un produit, mesurent-ils l’impact globale de cette économie ? Car, la présence d’engrais, de pesticides, fongicides, insecticides bouscule l’écosystème, entrave la biodiversité, amène une uniformisation des cultures. En plus, la toxicité de certains de ces produits, lorsque ingérés, est reconnue comme déclencheur potentiel de cancers. Les produits biologiques, dénués de ces produits, demandent plus de travail, donc plus d’embauches, un facteur positif pour stimuler l’économie. Alors, comment se mettre au bio sans se ruiner ?
1) « Doucement mais sûrement »
Pourquoi passer d’une alimentation conventionnelle à biologique ? Pour des questions de santé répondront certain sans hésitation : parce que pour apprécier tous les nutriments d’une pomme, il est préférable de croquer dans le fruit avec sa peau sans conservateur ni insecticide.
Vous pouvez y aller par étape pour tendre vers le bio. La première purée maison bio ne le sera peut-être qu’en partie, au début. Vous commencerez par les pommes de terre ou le lait, puis viendra la salade, les huiles, les épices, les boissons. Le prix de la viande est conséquent, et le bio n’y échappe pas. Toutefois, le bio apporte des garanties comme, par exemple, la marque Bio Cohérence : pour ses produits issus de viande de vache, une périodes de pâturages a été décrétée obligatoire, ailleurs, cette étape est délaissée.
2) « Les derniers seront les premiers »
Des fruits mûrs, des produits dont la date de consommation approche, sont parfois proposés au rabais. C’est un moyen de choisir du bio et accesible.
D’un petit budget naissent parfois les meilleurs idées, réfléchissez-y à deux fois avant de jeter vos épluchures de légumes, elles serviront à faire des bouillons. Un recyclage permis, en particulier, avec les produits biologiques puisque sans ajout d’OGM. Ces restes peuvent donc stimuler d’autres repas, une occasion de redoubler de créativité.
3) «Un tiens vaut mieux que deux tu l’auras »
Si vous planifiez vos menus selon les produits en vente, vous réduirez d’autant les risques de déchets alimentaires en plus de gagner du temps et de l’argent.
4) « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme »
Autre bon moyen de faire des économies et d’agir pour l’écologie, avoir recours le moins possible aux emballages ! Ce type de magasins reste encore en marge mais la demande, elle, grossit.
Vos contenants jadis utilisés pour des produits conventionnels se rempliront alors de produits biologiques.
La prise en compte d’une nourriture produite et consommée à l’échelle locale favorise l’économie d’un territoire. L’agriculture biologique sous-entend des valeurs éthiques et sociales, certains labels biologiques en ont fait leur priorité.